24 - Ville et école de Watsa


compteur de visite




















Mes parents restèrent trois années à Zani, puis, en
1967, à la fin de mes études à Watsa, toute la famille est rentrée en Belgique. Après 6 mois, mon père et ma mère sont retournés au Congo, et moi je suis resté en Belgique, "terre étrangère" afin d'y poursuivre mes études. Une fois celles-ci terminées, mon frère et moi devions rejoindre mon père en Afrique pour y travailler avec lui.








Aérodrom de Bunia départ vers la Belgique





 Ecole de Watsa .


L'école primaire officielle du régime métropolitain de
 Watsa a été fondée par Mr Suain qui faisait fonction
 d'administrateur de territoire. Mr Warnant a dû
 prendre le relais dans le courant de l'année 1952.
 L'école a été érigée dans des locaux provisoires et
 anciens. Une nouvelle école fût construite deux ans
 plus tard près du camp militaire sur la colline aux
 oiseaux.



L’école se situait de part et d’autre de la rue principale de Watsa.
D’un coté, les classes de 1ère et 2ème, puis les classes de 3ème et 4ème année, les classes de 5ème et 6ème étant séparées des autres par une grande cour en terre battue. Accolée à la classe des 5ème et 6ème, il y avait une petite pièce qui servait aux travaux manuels.

 Une fois la route traversée, à gauche, s'étendait le
dortoir des filles et à droite celui des garçons, construit le long de la route principale tout en longueur.

 Le dortoir commençait par un très long couloir qui
courait tout le long du bâtiment. Tous les éviers étaient accrochés au mur côté route. Pour accéder au dortoir, on tournait à gauche et on arrivait dans une immense salle où pleins de lits étaient rangés comme à l’armée.

Les douches et toilettes se trouvaient à côté du dortoir.
Il suffisait de passer la porte pour s'y rendre. 
L’infirmerie, la chambre du surveillant et les lits
d’isolement se trouvaient du côté opposé à l’entrée
du dortoir.

A cause d'une épidémie de grippe et de varicelle, une grande partie des internes durent être mis en quarantaine et, par manque de place, certains boutonneux se retrouvèrent dans le même dortoir que les pensionnaires en bonne santé.

Tous les soirs, nous étions badigeonnés au talc mentholé de la tête aux pieds, ceci nous soulageait des démangeaisons provoquées par ces charmantes pustules et puis, surtout, il ne nous fallait pas les gratter, car il est bien connu que cela laisse des traces pour toute la vie.  On aurait dit une armée de zombies qui circulait dans les chambrées !

Il n’était pas bon d’avoir de la température au pensionnat, car le docteur Lubicz nous mettait au régime : le matin, rien à manger.
Le midi et le soir, juste du thé à volonté pour se
"caler l’estomac".  A ce régime-là, après deux jours,
même avec de la température, on reprenait les cours
tellement on avait faim.

En continuant de monter la route, à droite, au bas que la route se situait le garage SEDEC-MOTORS (Chevrolet) et à gauche le terrain de basket, juste à côté, le réfectoire, le bureau du directeur et les cuisines. Pour se rendre au réfectoire, il fallait monter de grands escaliers.

 Toujours en continuant la route, à gauche, s'étendait un terrain arboré qui se trouvait en pente qui nous servait de terrain de foot. Ensuite, nous arrivions au préau, fermé sur sa largeur côté "garçons" par des "matitis"sur toute sa longueur coté forêt où il y avait une porte pour se rendre au WC extérieur.  Le côté "filles" était au trois quart fermé mais cependant ouvert sur le réfectoire.La route et le terrain étaient bordés d’arbres fruitiers et

particulièrement de ces savoureuses mangues et goyaves… QUEL REGAL!!!

Une journée commençait par le rituel "se lever, se laver , s'habiller, faire son lit ????", puis direction réfectoire, où nous attendait l’éternel porridge (gruau d’avoine) accommodé avec du sucre ou de la poudre de cacao ( Banania et Ovomaltine ) et puis, tartines à la confiture ( personnelle pour certains tandis que les autres mangeaient ce qu'il y avait), fruit, café ou cacao chaud. Chaque famille d’élèves laissait, en début d’année, une certaine somme d’argent qui servait à acheter savons, dentifrices, confitures, Ovomaltine, lacets,…..etc.

 Le déjeuner terminé, direction préau pour quelques instants de détente. Puis, en rangs, direction les classes de l’autre côté de la route. Nous nous souvenons tous de Mademoiselle van Hullebusch qui fut notre institutrice préférée et dévouée. Et pourtant, elle était exigeante et sévère. Elle s'occupait des 3ème et 4ème années.

Outre un enseignement impeccable, elle pouvait jouer du piano et nous apprenait des chansons dont les paroles étaient consignées dans notre petit cahier de chant. "Sur les bords de l'Ohio, sur les bords de l'Ohio ô ô, petit zohio revenait en pirogue, en chantant vogue, vogue….." Elle nous initiait également au cours de flamand. . Qu'est-ce que j’ai pu en voir avec elle quand elle a commencé à nous apprendre le poème "la petite mésange" dans la langue de Vondel !!

A la récré, on jouait aux billes (aux pots, poissons,
tour de France) ou avec un canif que l’on tapait dans
 un carré tracé à terre pendant que les filles jouaient
à la marelle en s'efforçant d'atteindre le "paradis".

On pratiquait du saut en longueur, on sautait à la
corde avec les filles, et surtout....  on les taquinait!






Looney Tunes 2.- Jazz en el Congo [1930, VOSE]



 A midi, direction réfectoire, où on n'échappait pas à
la distribution de quinine, nivaquine et huile de
foie de morue en gélules, OUF!! Ah, les jours où l'on
nous servait de la purée…. Je me rappelle que les
cuillères nous servaient de catapultes pour envoyer
de la purée sur nos voisins de table ou, éventuellement, au plafond . Un de nos condisciples, puni par le directeur, monsieur Aerts, a dû écrire 500 fois "je ne peux pas lancer de la purée au plafond".

Après le repas de midi, un peu de préau et tous à la sieste.

 Reprise des cours vers 14h45. Puis, vers 16 ou
17 heures, le goûter tartines confiture, ou biscuit,
grenadine ou cacao froid. Ensuite, étude et
éventuellement faire les punitions. Et j'en ai fait
un fameux paquet on aurait pût en remplir une malle
entière, tables de multiplication jusque 10 à faire 50 fois ou conjuguer des verbes à tous les temps à faire X fois aussi.    J'en ai encore le poignet et les doigts tout engourdis!!!

En fin de journée, le repas du soir.   Avant de se
diriger vers le dortoir, nous avions à nouveau droit
au préau. Et là enfin, nous passions les plus agréables moments de la journée.    On était libre de faire ce que l’on voulait à condition évidemment que cela reste " sérieux, sage, et tranquille". …Les activités habituelles étaient la balle-chasseur, le saut à la corde, les rondes enfantines ( la fête au village,
le fermier et sa femme…), le foulard, 1.2.3 piano.

Mais, bien sûr, ce que l'on préférait, nous les grands, c'était de chasser les rats, faire le tour du préau,
par le côté fermé, dans le noir, en évitant de se faire
attraper par le pion, et donner rendez- vous aux filles
près des WC à l’extérieur sans se faire surprendre ! .

Parfois, on jouait aux mousquetaires. Les épées, nous les fabriquions avec un morceau de matiti, et la garde de l’épée avec des boîtes à fromage. On confectionnait également des tanks avec de vieilles bobines de fil à coudre en bois, on bâtissait des talus, l'exercice consistait à arriver le premier au sommet.






 Tank », jouet dont le corps était fait d’une simple 

bobine de fil en bois. Le « tank » pouvait grimper des 

pentes de 45 degrés. 

 BOBINES
 






Le fil à coudre est normalement vendu en bobines. Un trou en leur milieu permet de les fixer sur les machines à coudre. Une fois, ces bobines étaient en bois et avaient la forme de cylindres avec des bords évasés pour garder le fil en place (figures de 1 à 4). Une fois, dans chaque maison il y avait des couturières et on trouvait ces bobines partout. Du fait qu’elles étaient réutilisables, on ne les jetait pas. Les enfants de cette époque se souviennent de ces bobines parce qu’ils pouvaient faire de nombreux jouets avec. Ces enfants avaient une créativité remarquable quand il s’agissait de trouver une solution technique. Dans les contrées Italiennes, les petites astuces qui permettaient de transformer magnifiquement ces petites bobines en quelque chose d’encore plus spectaculaire (toupies, bicyclettes, tracteurs, etc.…) se transmettaient de génération en génération.
Le tracteur est un grand classique parmi eux, et a attiré particulièrement mon attention (figure 1). C’est un engin auto propulsé qu’un enfant avec beaucoup d’imagination peut voir comme un tracteur ou un tank suivant son penchant, mais la technique de construction reste la même.


Instructions techniques:
Vous avez besoin d’une bobine au moins, un morceau de cire ou de savon, un petit clou (pas indispensable), deux allumettes ou deux petites brindilles sèches, une longue (environ deux fois le diamètre de la bobine) et l’autre courte. Faites de petits crans sur les bords de la bobine avec un couteau de poche (figure 2) imitant les roues d’un tracteur. En utilisant le morceau de cire ou de savon, préparez un petit cylindre percé qui fonctionnera comme un embrayage. Evidemment, la cire doit être travaillée quand elle est chaude, alors que le morceau de savon demandera un travail délicat puisqu’il peut se briser facilement.









 










Maintenant assemblez le tracteur. Insérez un élastique en caoutchouc dans le trou de la bobine et arrêtez-le en place avec une allumette ou une petite brindille, qui est maintenue par une petite rainure ou un clou. De l’autre coté, placez l’embrayage et l’allumette la plus longue.
Votre engin est prêt à fonctionner: faites tourner la grande brindille (figure 3) de manière à ce que l'élastique s’enroule sur elle-même. De cette manière, vous chargez le tracteur qui par l’embrayage ira relâcher doucement l’énergie accumulée. La longue brindille, en tapant sur le sol, permettra au tracteur d’avancer. Vous le verrez bouger lentement, monter sur des petites pentes et descendre. Vous pouvez aussi rajouter d'autres bobines au modèle de base qui bougeront par d'ingénieux systèmes d'engrenages (figure 4).




 Anecdote:  le cours de religion était donné par les
missionnaires dominicains : les pères Dockx, Pen,
Mercx ,Doutreloux. L'un deux, je crois que c'était
le père Pen, a été tellement chahuté qu'il est parti
un jour en claquant la porte et n'est jamais revenu.

En 3ème primaire, avec le père Antonin, nous devions apprendre des tas de prières et lorsque nous étions prêts, il nous faisait asseoir sur ses genoux (on le traiterait de pédophile à l'heure actuelle) et réciter la prière que nous avions mémorisée.

Si nous la récitions sans fautes, nous recevions
une image.




Années 30 - une touriste US enseigne le jazz aux Pygmées...




                   Le dimanche

Certains enfants restaient parfois plusieurs semaines à l'internat sans rentrer chez leurs parents. C'était le cas de beaucoup d’élèves qui retournaient chez eux uniquement pour les vacances.

 Je me souviens que la journée du dimanche commençait réellement à midi, au réfectoire, car ce jour dominical nous donnait droit à un verre de vin rouge et au bouillon qui était délicieux.    Le surveillant nous racontait des histoires (Zorro, d’Artagnan, le dernier des Mohicans, et d’autres) ou il nous faisait écouter des disques sur le vieux gramophone. Ces jours-là,  je faisais toujours une superbe sieste grâce au vin.

L’après midi, soit on restait à l’internat, ou alors,
suivant le courage des surveillants, on faisait une
balade dans la région.   Nous nous rendions au
terrain de foot de Watsa ou à la piscine du club.

Et à chaque fois, les tartines et la grenadine
suivaient le groupe.

 La saint Nicolas à l’internat était un grand moment.
Les cadeaux étaient disposés dans le préau et rangés par classe. Nous nous empressions de le déballer pour en découvrir le contenu.   Des jouets, des livres, des jeux de société, une mini imprimerie, des patins à roulettes, une tente indienne, etc., et …un gros sac de bonbons pour chacun et chacune ce qui nous réjouissait toujours...     L'effet de surprise.....

 Tous les cadeaux restaient la propriété de l’internat et, si je me rappelle bien, étaient rangés dans des grands coffres sous le préau.

 Avec la mini imprimerie, nous avons, pendant une année, édité un petit journal à l’internat.

 Environs deux fois par an, nous avions droit à une
séance de cinéma sous le préau et là, pas de pitié pour les punis…. Ils restaient dans le réfectoire à remplir des lignes ou à faire des tables de multiplication.
J’en ai raté plusieurs. Mais chutttttttttt, on trichait...

 Une fois par semaine, nous étions tenus d'écrire à nos parents. Toutes les lettres étaient contrôlées par le directeur et quand il y avait des passages critiques envers un instituteur ou ne plaisant pas à la direction, on était obligé de la recommencer. 

Notre camarade Nico, qui était grec, avait trouvé
la parade en disant que ses parents ne savaient pas
 lire le français ce qui l'obligeait donc à écrire dans
sa langue maternelle, au grand dam de la direction!!!

 La vieille école au centre de la ville de Watsa où je fit mes 4ème et 5ème années de 1955 à 1957 ensuite la nouvelle école terminée, j’y fit ma 6eme année en 1957/58


 Ecole Vincent Rouffaer - Congo (3-7) - 1950
 





Vieille école de Watsa .









Piscine de Watsa 











Bâtiment qui servait de réfectoire, de cuisine et bureau  administratif.

 



Basankusu _ luttes _ danses




Fête chez nos instituteurs et institutrices  Watsa 54. Mad Gélise. Mr AERT,Mlle V.Hull.,Mr Deswert,père Louis,Mme Aert, Mr Lenarts,-,Mr Bosman. Dans le fond le nouveau  préau en construction





Classe de 4eme année Gaby 1954.

Au tableau: Wanbecq Yves, au milieu Gabriel Rahier Barbier Robert

Nous descendons sur la gauche....
Baton Marc, Duchêne Robert,Cocquiart Jacques, Hensoul Richard, Houbion MIchel, Banayi Nico

Nous remontons sur la droite au niveau du tableau...
Melle van Hullebush,et puis nous redescendons...
Dufrasnes Nadine, Deswert Ginette,Leruth Francis, Rétif André, Moorgat Robert,





Retour imaginaire des anciens classe 1954 à Watsa .

Zoom arrière de + de 56 ans




Après deux ans de contacts établis entre nous, nous avons enfin réussi à nous rendre ensemble à Watsa pour un safari souvenir.
Départ 25/03/2010 des anciens élèves de la classe de 4ème 54/55 avec notre maîtresse de l'époque, Mademoiselle V.H.B, qui n'hésita pas à prendre l'avion en provenance d'Argentine où elle demeure à présent.   Parmi nous il y avait aussi Ginette, la seule fille du groupe...   Celle-ci était sous bonne garde avec nous, de véritables garde du corps!!!  (pas toucher à Gigi)..


 
 
 
Mangbetu travaux journalier village



 Arrivée à Nairobi . De là , nous reprenons l'avion de la Kénya  Airways jusqu'à Kisangani.







 
 
 
 










Arrivés à l'aéroport de Kisangani , nous nous sommes tous regardés, sans prononcer le moindre mot…

L'atmosphère de cette chère terre Africaine nous envahissait à nouveau, comme autrefois…   Instinctivement, nous ne pûmes nous empêcher de respirer à pleins poumons l'air de ce pays qui nous avait tellement manqué....   Le passé refaisait surface, nous emportant dans un agréable vertige...

C'est en 4x4 et entourés d'une escorte armée que nous prenons la route vers les chemins du passé.









 
 



 Quel voyage sur ces routes défoncées, mais que de magnifiques souvenirs en traversant cette forêt tropicale  toujours peuplée malgré tout par ces animaux sauvages qu'il ne fallait surtout pas approcher mais qui nous fascinaient toujours autant. Dans les villages de forêt nous y avons retrouvé le sourire des enfants.









Dans un premier temps nous avons déposés nos bagages à l'hôtel Burssen avec l'espoir de nous y installer mais ce ne fut qu'illusion, ce bâtiment ayant perdu de toute sa splendeur des années 50.    Nous y avons "campé", mais sans les tentes !!!

Nous nous sommes ensuite aventurés dans ces rues qui nous ont vues grandir, où nous pouvions vagabonder sans méfiance, désinvoltes et l'âme légère… Nous avons visité l’ancienne école, le club, et quelques maisons de kilo moto, ensuite  nous avons acheté des souvenirs dans les N'DOUKAS (magasins) de Watsa.












Nous voici donc arrivés dans nos anciennes classes, ou du moins ce qu'il en reste, et puis le sacré réfectoire qui en a vu de toutes les couleurs, sur le plafond restent encore les traces de nos batailles de petits pois que nous faisions "exploser" avec conviction à l'aide de nos cuillères...   Heureusement nous avons retrouvé l'allée du réfectoire qui était toujours garnie par les arbres fruitiers
 ainsi que le terrain à coté du préau dont il ne reste aujourd'hui que la dalle en béton.   

Les W.C. non plus n'existent plus, seuls deux trous dans le sol rappellent l'endroit oùnous libérions nos les entrailles et qui étaient devenus des nids à serpents.    Nous nous sommes donc consolés dans la dégustation des fruits toujours aussi savoureux, pleins de tendresse au palais…   
Les fleurs aussi, libéraient avec toujours autant de vigueur leurs parfums enivrants…






Et si nous allions au bassin de natation ?    Nous nous équipons donc chacun d'un maillot et d'un grand essuie de bain…    Il faisait un peu chaud mais nous fument vite refroidi, l'eau de la piscine s'était évaporée depuis bien longtemps…



 




Soit, nous changeons d'équipement et prenons la direction du terrain de tennis…   Déception assurée là aussi, il ne restait qu'un minable piSoit, nous changeons d'équipement et prenons la direction du terrain de tennis…   Déception assurée là aussi, il ne restait qu'un minable piquet sur lequel se trouve toujours accroché un lambeau de filet tout pourri envahi par de grandes herbes folles et envahissantes…

quet sur lequel se trouve toujours accroché un lambeau de filet tout pourri envahi par de grandes herbes folles et envahissantes…








 Nous ne perdons cependant pas courage et décidons de faire une bonne partie de bowling !
Mais, à nouveau, le bâtiment était tellement délabré lui aussi et le sol sans dessus dessous que même avec les lourdes et grosses boules de bowling nous aurions pu jouer au jeu de puces…








Le deuxième jour nous nous sommes dirigés en 4x4 vers l'école de la colline aux oiseaux où nous avons été chaleureusement accueillis par le directeur actuel. 





Nous avons offert un barbecue qui fut très bien venu.   Le superbe travail de notre ami Pierre OUDART pour leur obtenir un magnifique ordinateur (chose assez rare dans ces contrées lointaines) avec la contribution de chacun d'entre nous fut aussi remercié vivement.   Mais, PAUVRE DIRECTEUR, il ne dort plus que sur une oreille depuis lors, de peur que quelques individus nocturnes ne viennent dérober cet acquit bien précieux.

IL NOUS MANQUAIT cependant quelque chose…
Une chose primordiale…   ENCORE UN PETIT COURS D'UNE HEURE AVEC Mademoiselle V.H.B.

Ce qu'elle fit volontiers, elle n'attendait que cela et en fut très heureuse, les yeux sont le reflet de l'âme n'est-il pas ?


Toujours très lucide malgré son âge, elle n'hésita pas à nous tirer les oreilles (mais plus tendrement qu'autrefois) en voyant les horribles fautes d'orthographe que nous faisions encore, malgré nos cheveUX blanchis à leur tour marquant inévitablement le nombre de nos années …




Vint ensuite la visite de l’hôpital, du couvent et de l’église.    Chaleureusement  les bonnes sœurs nous invitèrent à partager leur repas du soir pour ensuite pouvoir y passer la nuit.













Bizarrement, elles étaient beaucoup plus gentilles qu'autrefois les soeurs de Bunia,

Pas de coups de pied dans le popotin…   



A l'aube du troisième jour, nous nous sommes rendus à l'ancienne plantation de café du mari de Mademoiselle V.H.B.



Quelle désolation !    Mademoiselle V.H.B., aussi forte soit-elle, ne put contenir quelques larmes. 



 QUELLE TRISTESSE au fond de ses yeux embués !    Cette culture n'était plus entretenue depuis belle lurette et la maison totalement délabrée.









Notre séjour étant terminé c'est avec le cœur serré et les cils encombrés par de petites gouttelettes de rosée que nous avons repris le voyage en sens inverse





En souvenir de cette année scolaire 54 nous avons repris la même pause sur la photo.
Il y manque bien évidemment quelques élèves,  deux sont décédés, deux non retrouvés, et Marc qui n'a plus donné signe de vie.




Classe de 4ème année avec mademoiselle 
Van Hullebusch

RAHIER Gabriel, HENSOUL Richard, MOORTGAT ROBERT, BANAYI Nico, Leruth Francis, Wanbecq Yves, Rétif André,
  
BARBIER Robert, DESWERT Ginette,Melle Marie Lou Van HULLEBUSCH, DUFRASNES Nadine, DUCHAINE Robert
  
COQUIART  Jacques, BATON Marc, HOUBION Michel  


















 Crac boum hue mes nouveau souliers …

A l'époque de mes années à l'école de Watsa mes parents sont venus passer un week-end pour être auprès de moi…

J'en fus très heureux car je ne les voyais plus qu'à
l'occasion de mes vacances scolaires. Et puis, cela me permettait de "respirer" en dehors de l'internat
pendant deux jours…  Nous avons logés au gîte de WATSA.

En voyant mes souliers plus que délabrés (Il faut
bien dire qu'ils  avaient pris de biens mauvais coups
car les parties de foot étaient quotidiennes et sans
pitié!!!!!!!!!!!!) ma mère décida de renouveler ma
paire de chaussures au magasin Bovy   C'est ainsi
que j'acquis de nouvelles sandales…. 

Des superbes sandales que je chaussai rapidement….!!!!!

 Et comme chaque petit enfant ayant une nouvelle
paire de chaussures je suivais chacun de mes petits
pas du regard… 

J'étais fier, j'avais bel allure….

Le lendemain après-midi de ce jour béni, mes parents ont repris la route de Zani et moi la direction de l’internat.

Dès mon retour à l'établissement, j’appris que les

surveillants avaient décidé d’aller au terrain de
foot de Watsa.    Malgré le sol rendu boueux par
la pluie Je ne pu résister à la tentation et j'ai chotté
et chotté, de tout mon cœur et de toutes mes forces!!!!!

Lorsque nous sommes rentrés le soir, après avoir
décrotté mes "si belles" sandalettes"  je m'aperçu qu'elles étaient dans un état aussi pitoyable que les précédentes... 

Elles n'avaient plus guère de formes, déchirées,
dans un état lamentable…..   

Le lendemain, je repris la route, direction magasin Bovy avec Mme Aerst pour acheter, à nouveau, de biens jolis petits souliers…………






Foot à Masisi - 1






Foot à Masisi - 2









Foot à Masisi - 3 







A - Tribune 
B - Terrain de foot de Watsa







Foot à Masisi - 4














A - Dortoir des filles
B - Dortoire des garçons
C - Bâtiment qui servait de réfectoire, cuisine et bureaux
D - Préau
E - Cour de récré 1953
F - salle de classe 3eme et 4eme
G -   classe de 5eme et de 6eme et la classe de travaux manuels




                     



Fête de l’école au club de Watsa nous avons dansé
« Au joyeux Tyrol » à la distribution des prix de fin
d'année au club de Watsa 1957/58

De gauche à droite :  Mireille Hoyaux   Gabriel Rahier   
Jeanine Havaux












1)
8)
15) Barbier Bob
22)
2)
9)
16) Barbier Miche
23)
3)
10) St Lubicz
17)
24) J Havaux
4) Moustique
Duchaine
11) Pol Hemberg
18)
25)F Courboin ??
5)
12)
19)
26)
6) Humberto ?
13)
20)A Buchin
27)
7)
14) Humberto ??
21)Christiane   libouton







J'écris ton nom
Sur les champs de l'horizon,
Sur les ailes des oiseaux,
Et autour des villages sans ombres,
J'écris ton nom...
Horizon...car
Le soleil décline par de là des volcans des Virungas
Avec le Nil où ta source qui à pris naissance là.
Vaste pays,que je voudrais d'un regard, t'embrasser,
D'un regard imaginé,tu sais comme je t'ai aimé.
Merci Zaire...
C'est pour ton désir
Que peut-être je vais revenir.
J'en ai tellement besoin de te sentir
Zaire ....avec mon avenir.....






Le préau avant 1955 

 Un nouveau préau fut mis en service en 1955 avec un sol en béton et le toit en tôle, et, de surcroit, DEUX WC !




Construction d'un pont 










Aérodrome de Bunia retour de Belgique






Une rose m'a dit:

Défripant au soleil sa robe de satin,
Une rose m'a dit:Je connais ton destin.
Comme toi,je suis né,un beau matin ,en Afrique
Et dans le vent du soir,comme toi,vivons exotique.
Je le sais,notre vie approche à sa fin.
Alors imite-moi,exahale ton parfum
Et sème autour de toi,sans repos,sans mesure,
La joie et le bonheur pour chaque créature.
Tu sais de quoi je veux parler?
Il est tant d'affliger que tu dois consoler!
Alors il faut Aimer en toute plénitude
Et réchauffer tous ceux et celles,que mord la solitude.
Vois ma corolle...elle s'ouvre.. On aperçoit mon coeur.
tu sais bien que c'est lui,toujours grand .
Toutes,tous,sœurs,frères,humains,humaines ont besoin de ta flamme.
Donne leur,sans tarder,le meilleur de ton âme.
L'existence est si brève...Aimons intensément
Sans jamais nous lasse,jusqu'au dernier moment.
Non ne pleure pas....Ce n'est que de la rosée.
Rien n'est triste,ici-bas,quand l’âme est apaisée.
J'ai regardé la fleur au charme languissant
Qui se fanait,déjà,dans le jour finissant.
Une pétale tomba sur cette terre glacée,
Mais la rose me dit: Ne sois jamais angoissé.
L'Amour,tu le sais bien,est plus fort
Souviens-toi du grand .Il a vaincu la mort.
Oh Toi,qui me conduit à travers toutes choses
Fais que germe en mon coeur...cette leçon...celle de cette Rose....

Bruno Wins














 




 Dortoir des filles ey entrée pensionat





  photo de classe,Robert wautier à gauche troisième banc,André Wautier à droite deuxième banc



Lion







 
 
 
 
 
 
 




A gauche dortoir des filles à droite dortoir  des garçons











1954 leçon sur le café, 2eme année Mr Gélise 





Le kawa au matin
























      



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