22 - Poste de Zani suite


Jeannine Laurent et sa copine









le repas de midi.

J'évitais souvent le repas de midi. Je préférais de loin aller manger chez nos serviteurs car je trouvais la cuisine africaine bien plus savoureuse que la nôtre.
Ma mère l'avait très bien compris et remettait tous les mois une somme d'argent à la femme d'Ernest, notre boy, pour qu'elle me prépare mes repas à leur façon et bien entendu je mangeais avec eux...Et avec les doigts. 



Préparation du bugali 










"La Caverne d’ALI BABA"................

 
Dans chacune des maisons que mes parents ont occupé en Afrique il y avait toujours une pièce "MAGIQUE"...

 LA PIECE DES RESERVES ALIMENTAIRES... 

Cet endroit me fascinait énormément...   cela ressemblait très fort à une petite boutique de quartier.

Il y avait de tout, boutons, lacets, farine, café vert ,café torréfié, riz, boites de conserves de toutes sortes, alcools, cigarettes,

 
 



fûts de lait en poudre Klim ,cartouches pour le fusil, cartouches pour le siphon, chewing-gum bazooka,
 
médicaments, tissus, savons et j' en passe....

Tout cela était soigneusement rangé et comptabilisé par maman qui devait savoir où elle en était dans les réserves, car à la saison des pluies il fallait tenir le coup jusqu'à l’arrivée du camion de la Vicicongo qui ravitaillait le poste et cela pouvait durer plusieurs semaines avant que ces provisions nous parviennent, et puis, il y avait aussi les vols...

Tout ce qui était en poudre, comme le lait, la farine,
le riz aussi, etc...  devaient être tamisé pour en éliminer
les petites bestioles,afin de pouvoir s'en servir sainement...

LOL, PAS DE DATES DE PEREMPTIONS là-bas, dans la brousse!.......................................  

Et nous sommes encore en vie cependant...                    C’était tout simplement les joies de vivre en brousse et (je me répète)TOUT SIMPLEMENT.........



Accident-const-route Vincent Rouffaer - Congo 1947
 


Zani Famille Badoule en visite Chez nous 010156


 Mon père et Mme Horemens




                  Terrain de tennis de Zani 



                            Mon père  




 Mme ?????




Piscine de Zani.


Le bassin de Zani était alimenté en continu par une source. 
Il était situé en pleine forêt, était nettoyé une fois l’an, sans chlore dans l’eau.   Nous y allions nager tous les jours pendant des années et nous ne sommes jamais tombés malade.









 Mme Deruyver et ma mère 






 Notre père et Pépée Frapart et Gaby






Mon frère, ma mère et Mme Deruyver 
 





 Piscine de Zani. 

 

                        Piscine de Zani. Suite  

 

 

Bassin des petits 



















Nous, enfants de la brousse, nous avions aussi...
du Coca Cola...


Entre les années 1945/1958, lorsque nous avions envie de Coca Cola, boisson introuvable en brousse, nous n’avions qu'un seul moyen...   Dès que nos parents pouvaient se rendre en ville, ils parvenaient à se procurer du véritable extrait liquide de Coca Cola (vendue par la firme en provenance des USA), auquel il nous fallait ajouter de l'eau gazeuse (désaltérant faisant également grand défaut en ces contrées lointaines)...

Mais en érudits que nous étions, grâce à l'emploi d'un siphon et d'une cartouche de gaz, nous parvenions à nous en procurer...(Nous étions malins comme des singes!!!...)

Il ne nous suffisait plus qu'à mélanger l’extrait de coca à cette eau précieuse ...    Et voici que je vous délivre bien involontairement le secret de cette boisson très populaire et bien plus goûteuse que celle que nous buvons aujourd'hui...







 Chauves-souris à Zani 




Chauves-souris


 













                                  Martini,

Pour le martini, le procédé était le même, l’extrait de martini ajouté à l’eau "pétillante" ou plate, suivant le goût de chacun, nous procurait un excellent apéro... 

Avec des glaçons bien évidemment...si nous avions du courant pour que le frigo fonctionne!!!!!!!!!!!!!!

Peu de choses nous faisaient plaisir...





Chez Lucien Piéchon





Gaby





  Les caramels de maman 

Ils n'y avait rien de meilleurs que les caramels  de maman...

1) Pour nous faire des caramels, eux aussi très rares, maman faisait fondre du sucre sur des grandes plaques, et une fois celui-ci caramélisé, il était mis à refroidir,ceci fait, elle prenait un marteau qu'elle enveloppait dans un linge propre et cassait énergiquement tout en morceaux.   Huuummm!!!!!   Inoubliable la saveur de
ces friandises, fabrication maison s.v.p...





 Baptême d'une des filles Merkard
Ma mére, Mad Merkard et Mad Nicolaï





              Notre mère et mon frère


                     Notre mère et Gaby


Moi devant la fenêtre de ma chambre




La sainte famille



Moi et ............




LIBERTE
 
Sur mes cahiers d'écoliers
 Sur mon pupitre et mes souvenirs
 Sur le sable de neige
 J'écris ton nom
 
 
Sur toutes les pages lues
 Sur toutes les pages blanches
 Pierre,sang,papier ou cendre
 J'écris ton nom
 
Sur les images dorées
 Sur les armes de guerriers
 Sur la couronne des rois
 J'écris ton nom
 
Dans ma brousse et dans mon désert
 Dans les matitis et dans la foret
 Sur l'écho de mon enfance
 J'écris ton nom
 
Sur les nouvelles de mes nuits
 Sur le pain blancs de mes journées
 Sur les saisons fiancées
 j'écris ton nom
 
Sur mes chiffons d'azur
 Sur l'étang soleil moisi
 Sur le lac de lune
 J'écris ton nom
 
Sur les champs de l'horizon
 Sur les ailes des oiseaux
 Et sur la termitière des ombres
 J'écris ton nom
 
Sur chaque bouffée d'aurore
 Sur le Tshangalélé,sur les pirogues
 Sur la colline démentie
 J'écris ton nom
 
Sur la mousse des nuages
 Sur les sueurs de l'orage
 Sur la pluie épaisse et fade
 J'écris ton nom
 
Sur les formes scintillantes
 Sur les cloches des couleurs
 Sur la vérité physique
 J'écris ton nom
 
Sr les sentiers éveillés
 Sur les routes déployées
 Sur les places qui débordent
 J'écris ton nom
 
Sur les lampes qui s'allument
 Sur les lampes qui s'éteignent
 Sur mes raisons réunies
 J'écris ton nom
 
Sur ma chienne gourmande
 Sur ses oreilles dressées
 Sur sa patte maladroite
 J'écris ton nom
 
Sur le tremplin de ma porte
 Sur mes objets familiers
 Sur le flot du feu béni
 J'écris ton nom
 
Sur toute chair accorée
 Sur le front de mes amies et amis
 Sur chaque mains qui s'étendent
 J'écris ton nom
 
Sur la vitre des surprises
 Sur mes lèvres attendries
 Bien au-dessus du silence
 J'écris ton nom
 
Sur mes refuges détruits
 Sur mes phares écroulés
 Sur les murs de mon ennui
 J'écris ton nom
 
Sur l'absence sans désir
 Sur ma solitude nue
 Sur les marches de la mort
 J'écris ton nom
 
Sur ma santé revenue
 Sur le risque disparu
 Sur l'espoir sans souvenir
 J'écris ton nom
 
Et par le pouvoir d'un mot
 Je recommence ma vie
 Je suis né pour te connaitre
 Pour te nommer
 LIBERTE



Colody et les enfants Horemans




Ma famille et la famille Horemans Agent             sanitaire de Zani



      Marie Claire Buchin et André Goffin



Des femmes entre deux mondes ménagères , maitresses Africaines des coloniaux célibataires au Congo Belge

 

Beaucoup l'ignorent aujourd'hui hui, mais le terme de ménagères, employé dans le cadre du Congo colonial, désignait avant tout les maîtresses et compagnes africaines des coloniaux européens, belges plus particulièrement, en séjour dans la colonie. 

 

                     Famille  Warnotte



Le pacha
 













   
                     Coco et ma mère
                  






Ma mère, avec sa bonté naturelle, s'engagea bénévolement pour assister l'agent sanitaire Mr Horemans.   Son esprit humanitaire était inné...   Elle parti donc de villages en villages afin de se rendre compte de la vie des indigènes de la région et pouvoir les aider du mieux qu'elle le pouvait...  ( santé, nutrition, hygiène, etc.)







Visite d’un village des travailleurs de Kilo Moto par Mr Horemans et notre mère.









     


 Les enfants roux  de Kilo Moto.





Avant de prendre une douche, les enfants des membres du personnel africain de Kilo Moto recevaient une portion de savon "vert" pour se laver, distribués par Kilo Moto. Pour la toilette des enfants il fallait bien l'étaler et frictionner énergiquement leurs cuirs chevelus, tout ceci en plein soleil...   La réaction ne se fit pas attendre...   Notre dévouée maman fut très surprise du résultat obtenu...  
Les petits arrivaient les cheveux d'un noir ébène et s'en retrouvaient avec des poils d'un roux des plus flamboyant sur la tête....   Les rayons du soleil et l'agressivité du savon avaient bien fait leurs offices...   Je crois que ce village de kilo moto est le seul à avoir eu des enfants roux.   Douches construites  par Kilo Moto pour ces travailleurs noirs et leurs familles.






Enfin ma communion!!! Et cette fois ci
tous les cadeaux sont pour moi ......YEEESSS!!!


communion Gaby





communion




    Apres ma communion dans notre jardin à Zani
 







 Pendant le repas de ma communion





 A gauche
1) Mme Horemans   
2)Mr Merkaert   
3) Mme Merkaert   
4) Mr Renkin      
5) Mme Renkin         

 A droite
6) Moi
7) Mr Gillis
8) Ma mère
9) Mon frère
10) Mon père
11) Mme Gillis



Bob Barbier-...?...-Gaby Rahier



Partie de chasse avec le père PAILLET  .



Mon frère et moi nous allions parfois à la chasse aux singes avec le père Paillet…

Ces explorations nous fascinaient beaucoup.   Nous nous mettions en route avec lui (en partant de la mission de ???) accompagnés de quelques pisteurs
noirs pour nous aventurer dans cette mystérieuse
mais tellement fascinante jungle africaine, qui nous apportait beaucoup de fraîcheur… 

Nous y découvrions de nombreuses variétés d'arbres et de plantes majestueuses et y percevions pleins de bruits étranges…

Nous nous déplacions bien évidemment en file indienne en Afrique (RIRE)   (il ne fallait surtout pas que l'un d'entre nous ne s'égare..) tout en suivant le cours d'un ruisseau…Père Paillet, bon boy scout, se mit à construire plusieurs petits radeaux en bois qu'il déposa  précieusement sur l'eau  chantante en  nous précisant bien que nous allions les retrouver bien plus bas, ceux-ci défilant au fil de l'eau…   et qu'ils se retrouveraient tous au même endroit…

Tout en poursuivant notre expédition, soudainement, notre chef de troupe"P.P" (P.Paillet) nous imposa le silence absolu…    Il avait totalement raison ce personnage intrépide, car nous approchions des singes…

On entendait leurs cris mélangés aux froissements
des branches et des feuillus sur lesquels ils se déplaçaient allègrement….

Grand chasseur qu'il était, une fois arrivé à la bonne
distance, le père se mit en position adéquate et fit feu…
Il avait abattu son premier singe…    Au terme de cette matinée il en avait bien 3 ou 4 à son actif…

Nous chargeons sur nos frêles épaules les malheureuses dépouilles et reprenons le cours du ruisseau en sens inverse et retrouvons enchantés après quelques kilomètres, les petits radeaux  bien rassemblés sur l'eau, comme il nous l'avait dit…

Très content de ce périple, "CHEMIN FAISANT" notre Révèrent Père  en profita pour nous donner une leçon très scientifique sur la faune et la flore de cette merveilleuse forêt tropicale…

Il nous confia cependant par la suite qu'à l’insu des
autres "prêtres"  il cuisinait cette viande pour le repas du soir mais ceci devait rester secret....    Repas cependant très apprécié par les convives qui trouvaient cette viande excellente.......Le personnel  de la mission s'en délectait également…







 Zani-Bwana Mètre et son planton




 Zani-Bwana mètre mon père sur les bords de l' Aru 



 Zani Forage mine de Zani 






 Zani-Forage mine de Zani 




                Zani-Treuil d'extraction de la mine 



Zani-Broyeur de minerais à boulets




L'arbre aux serpents.

A Zani, chassant dans les petits bois entourant certaines maisons, en passant sous un arbre,  j’entendis comme le bruit d’un objet qui était tombé derrière moi.   En me retournant, je m'aperçois qu'un serpent rampait subtilement, relevant la tête, je constate que plusieurs serpents se faufilaient dans les branches et s'en donnait à cœur joie en attaquant les nids d’oiseaux pour y dévorer les petits volatiles à peine sortis de leur coquille oiseaux et les œufs non encore éclos.

Je pris mes jambes à mon coup et jurant bien de m'éloigner définitivement de cet arbre dangereux…







Zani-Compresseur



Zani-Cyanuration 



Zani-Fonderie





Zani-Lampisterie



Zani-Sous-station



Zani-Surface de la mine de Zani






- Hopital de Vincent Rouffaer - Congo (2-7) - 1947



 

Zani




les soirées 

Le soir, lorsque mon père rentrait de son travail, il prenait son bain et puis c’était le sacro saint thé ou café entre nous et souvent aussi avec des voisins.    Ensuite nous partions rejoindre les autres familles à la piscine ou au terrain de tennis.

Vers 20h nous retournions à la maison pour le repas du soir et la soirée se terminait...   Mes parents lisaient ou discutaient entre eux.   Parfois, ma mère tricotait ou s'appliquait dans le raccommodage, et puis, tous au lit!

Le vendredi ou le samedi, là,  les soirées étaient
différentes, soit les voisins venaient chez nous, soit
nous allions chez eux et quelques fois, en prime, il y avait du poulet au curry, à la moambe ou aux arachide avec en accompagnement de la bière du pays, Tembo, Primus, etc...

Chez Madame Warnotte, là, il y avait son sublime gâteau aux amandes.

Les enfants jouaient entre eux aux dinky-toys, jeux de société, livres, et d'autres jeux.

Nos parents, se lançaient dans des parties de cartes à n'en plus finir, rami, belote, etc...

Il arrivait aussi que nous nous retrouvions tous ensemble, petits et grands, autour d'un jeu de société... Ces soirées en général, se terminaient très tard, et nos parents nous retrouvaient endormis dans les divans.




Mon frère reviendra passer 2 mois à Zani avec nous pendant ses grandes vacances scolaires. Moi  je fis mes etudes à l’école de Watsa pour mes 4ème, 5ème et 6ème années primaires.





Dinky-toys




 Famille Duchaine de  Zani




 50 ans plus tard…


Vues de Zani





















 
 

 Après 50 années écoulées…




 Nous, les enfants de Zani 50 ans après, Bob,Miche,Moustique,Pierre,Thérèse, Micheline, Gaby, Pépée, Michel, Jacques, Jean Paul,Jean Claude. Paul.




Petit en cas au barbecue.


Nous étions une sacrée bande de galapiats avec les enfants du village!   Il nous arrivait parfois de nous aventurer dans la savane boisée en nous faufilant dans les hautes herbes.      Nous allumions un petit feu sur lequel nous posions des racines de manioc pour les faire cuire, ensuite nous allions prendre des oisillons dans leurs nids et après les avoir tué nous les mettions à rôtir, c'était    très bon à manger, mis à griller avec les plumes, le duvet, et non vidé…    Une fois cuits, nous nous enfilions les petits oiseaux avec  leurs tripes…    C'était tellement bon que l'on s'en léchait les doigts…    SI SI,  essayez donc à votre prochain barbecue…

Pour que la cuisson du manioc sur la cendre ne soit pas toxique il était impératif de le cuire avec la peau, lorsque celle-ci devenait toute craquelée cela signifiait que le poison se trouvant dans la pelure   était parti.





vers page 23 -   Les Pene et les Mbunda

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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